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3.2 Phase Terrain

Non classé

Les problèmes d’hydrologie concernent, le plus souvent, une étendue de terrain limitée au bassin versant (BV) d’un cours d’eau en un point déterminé de celui-ci (ici, l’hypothétique emplacement d’un barrage écrêteur). Les caractéristiques topographiques, géologiques et pédologiques de ce bassin jouent un rôle essentiel dans son comportement hydrologique et il convient de les préciser, autant que possible numériquement, dès le début de l’étude.

Cependant, étant en tête de réseau hydrographique et sans enjeux particulier, peu de données concernant ce bassin versant sont aujourd’hui à notre disposition. L’ensemble des caractéristiques du bassin versant issues de la phase terrain est développé ci-après.

3.2.1 Caractéristiques hydrauliques de l’Henx

3.2.1.1 Capacité de plein bord de l’Henx

La capacité de plein bord de l’Henx est le débit au-delà duquel le lit d’une rivière ne peut plus contenir son flux. De toutes les sections que nous ayons mesurées, la plus restrictive est située en amont de l’entreprise Coelho. Un simple calcul de Manning-Strickler nous a permis d’estimer le débit de plein bord à environ 5 m³/s.

On notera dans ce cadre que le lit mineur de l’Henx au droit de la zone d’activités (et juste en aval des relevés réalisés pour mesuré la capacité de plein bord de l’Henx) est dans un état d’entretien très dégradé, qui réduisent encore ses capacités d’écoulement augmentant ainsi ces risques de débordement.

3.2.2 Qualité de l’Henx

Aucune étude qualitative de l’Henx n’a été réalisée à ce jour et les visites de terrain n’ont pas permis de déterminer la présence d’un peuplement piscicole en particulier. Nous n’avons pas relevé non plus d’invertébrés de type bio-indicateurs. Cependant, nous avons noté la présence importante d’algues, signe avant-coureur d’un phénomène d’eutrophisation.

L’Henx ne présente a priori qu’un intérêt faunistique et floristique peu important. En effet, à sec sur sa partie amont (de sa source jusqu’à l’aire d’autoroute de Lacq-Audejos) une bonne partie de l’été, aucune espèce ne peut se développer de manière pérenne sur cette partie du cours d’eau. De l’aire d’autoroute jusqu’à sa confluence avec la Geüle, l’Henx traverse des champs cultivés en longeant l’autoroute. Dans un premier temps le lessivage des champs de maïs apportent des alluvions pouvant colmater les substrats. Dans un second temps, le lessivage des sols engendre également un transfert des produits phytosanitaires et de leurs métabolites des terres vers le cours d’eau. Enfin, les ouvrages de franchissement (ponts autoroutiers) sont, de par leurs conceptions, un obstacle à la continuité écologique. En effet, légèrement surélevés par rapport au radier, ils bloquent complètement les échanges entre l’amont et l’aval durant les périodes d’étiages. Autre bémol concernant ces ouvrages, ils sont longs de plusieurs dizaines de mètres sans ouverture laissant pénétrer la lumière accentuant à nouveau le phénomène de continuité écologique. Enfin, une partie des fossés de collecte des eaux pluviales de l’autoroute sont rejetés directement dans l’Henx.

Comme tous les affluents du Gave, l’Henx est classé en site Natura 2000 au titre des directives Habitats.

Comme aucune étude qualitative officielle n’a été réalisée à ce jour sur l’Henx, rien ne vérifie l’ensemble des hypothèses émises ci-dessus. Il est également important de noter que les cours d’eau d’ordre 1 dans la classification de Strahler, dont l’Henx fait partie, sont bien souvent des réservoirs biologiques. C’est pourquoi il ne faut pas sous-estimer le potentiel écologique de ce cours d’eau.

3.2.3 Solution d’aménagement

Suite à l’étude détaillée de l’ensemble du bassin versant, il semblerait que peu de solutions s’offre à la CCL pour réduire efficacement le volume des crues engendrant des inondations sur la commune de Mont et sur le hameau de Gouze. Le lit de cette rivière pourrait être re-calibrée afin d’augmenter ces capacités d’écoulement, mais ce ne ferait que déplacer le problème en aval et le village de Gouze continuerait à être inondés. La seule solution envisageable afin de réduire le débit de l’Henx en période de crue est de réaliser un ouvrage écrêteur de crue. En 2001, un premier barrage de ce type a été réalisé sur la Géüle. La CCL en étant très satisfaite, elle souhaite réaliser à nouveau un ouvrage du même type sur l’Henx afin de protéger les populations des crues de l’Henx.

Compte tenu de la situation hydraulique relative aux risques d’inondation, les possibilités d’aménagement exposées dans l’étude SOGREAH restent d’actualité et comportent trois types d’actions différentes qui sont les suivantes :

– Le nettoyage sélectif du lit mineur de l’Henx, depuis sa confluence avec la Geüle jusqu’à l’amont de la RD 31 et en partant de l’aval, est une opération d’entretien indispensable pour que ce lit garde ou retrouve des capacités « normales » d’écoulement. Cette opération (enlèvement des embâcles, coupe sélective, etc.) est une opération nécessaire pour ne pas augmenter les risques de débordement mais pas suffisante pour réduire notablement ces risques dans les zones les plus vulnérables.

– Des aménagements hydrauliques locaux sur l’Henx et son affluent peuvent être envisagés pour améliorer localement les capacités d’écoulement du lit ou des ouvrages, au-delà du nettoyage évoqué ci-dessus.

– La création d’un bassin écrêteur sur l’Henx et son affluent en amont des zones vulnérables aux risques d’inondation et en amont de la RD 31, reste la seule solution structurante pour réduire sensiblement les débits maximaux de crue à l’aval de ces bassins, et donc les risques d’inondation au niveau et en aval de la RD 31. Dans ce cadre, on notera les remarques suivantes :

o Ces aménagements induiront une réduction des débits sur l’ensemble du cours aval de l’Henx, en particulier s’ils sont implantés à l’amont immédiat de la RD 31, ce qui correspond également à la sortie du thalweg infra-terrasse et donc à l’aval de la zone « productive » en termes de débit de crue.

o La création d’un bassin écrêteur sur l’Henx en amont de la RD 31 aura vraisemblablement un effet de réduction de débordements sur la RD 31 au niveau du franchissement de son affluent rive gauche (Cf. 2.7.1.). Dans tous les cas, l’occupation de sols et les caractéristiques topographiques des terrains riverains de cet affluent à l’amont de la RD 31 ne sont pas favorables à la création d’un bassin écrêteur sur ce cours d’eau.

– Compte tenu de ces remarques, le site potentiel de création d’un bassin écrêteur sur l’Henx à l’amont de la RD 31 est présenté au paragraphe suivant.

3.2.3.1 Localisation géographique du site potentiel

La carte ci-dessous localise le lieu de construction le plus favorable pour l’ouvrage écrêteur de crue. L’ensemble du bassin versant de l’Henx est vallonné et ne présente pas d’encaissement particulier propice à la construction d’un ouvrage écrêteur de crue. Hormis en amont de la RD 31 ou l’Henx passe entre deux collines fortement rapprochées. L’emplacement de l’ouvrage à l’échelle du bassin versant est présenté en annexe 1.

Localisation géographique du site potentiel

Figure 10 : Localisation géographique du site potentiel

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