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3.2. Altérité consentie

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Dans un univers constitué à la majorité avec des hommes, ces derniers ont le choix de vivre une altérité consentie pour pallier à l’éventuel manque de l’altérité manquante.

Les hommes privés de liberté peuvent se poser les questions suivantes : en tant qu’homme d’aujourd’hui, ai-je envie de concevoir un échange affectif avec le même sexe ?

Est-ce que je peux exister autrement ?

Ne vais-je pas avoir de la difficulté à assumer le regard des autres détenus ?

La grande majorité des hommes ne voit-elle pas d’un mauvais œil les contacts avec le genre semblable ?

Très souvent, à l’intérieur et en dehors de la prison, il existe un discours homophobe. « On » pense qu’avoir un échange avec le même sexe n’est pas « normal ». Cela présume dans la plupart des cas de vivre une humiliation supplémentaire.

En général, dans la bouche des hommes, les mots affectivité, séduction etc. ne peuvent pas être imaginés lors de contact avec le même sexe.
Ils ne peuvent pas imaginer se faire simplement un massage, exprimer de la tendresse, ou avoir une discussion un peu plus intime.

Le fait d’exprimer du dédain, du dégout, permet, peut-être, de garder une distance pour ne pas être dénigré au sein de la prison comme au dehors.

Encore aujourd’hui, malgré une plus grande tolérance, les actions ou les échanges consentis entre hommes sont perçus comme une atteinte à la virilité, à la masculinité. Quoi qu’il arrive, il semble que ce sera un être en perdition.

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