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3-3 Les CPIP, un groupe professionnel majoritairement féminin, fortement diplômé, principalement en droit.

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3-3-1 Une proportion de femme importante et une moyenne d’âge constante

Avant 1995, année d’entrée en formation de la première promotion de CIP, les hommes éducateurs étaient aussi nombreux, et même parfois plus, que les femmes.
On constate un retournement très net de cette tendance avec une proportion de femmes en moyenne deux fois plus importante que celle des hommes, avec une accentuation de cet écart dans la 12ème promotion où elles sont 3 fois plus nombreuses et représentent 77% de l’effectif.(21)

3-3-2 Un niveau de qualification élevé

Le recrutement s’opère largement au dessus du niveau requis. Les données recensées depuis la première promotion indiquent en effet que la catégorie des BAC+2 est loin d’être la plus représentative, les CIP recrutés possédant le plus souvent au moins un BAC+4. De plus, cet écart entre le niveau requis et le niveau réel tend à s’accentuer pour les dernières promotions.

La douzième promotion voit, par exemple, 95% des effectifs ayant un niveau d’étude supérieur ou égal à BAC+3 et 33% avec un BAC+5. Parmi ces élèves, 61% ont suivi des études de droit et 91% ont déjà eu une expérience professionnelle.

Pour la CIP 13, 70% des élèves ont un BAC+3 et 30% ont un BAC+5, 84%des élèves ont déjà travaillé, 63% ont suivi des études de droit, 14% des sciences sociales et 9% de l’économie et de la gestion. 73% ont déclaré avoir passé d’autres concours. Par rapport à la promotion précédente, on constate que la proportion d’internes à doublé (18% contre 8%).

Concernant la quatorzième promotion, quasiment 40% des élèves sont titulaires d’un diplôme de niveau BAC+5. Ils n’étaient que 30% dans la 13ème promotion, proportion déjà considérable pour un concours ouvert aux titulaires d’un BAC+2.

Les femmes sont toujours plus diplômées que les hommes. Elles sont 42% à avoir un BAC+5 contre 32% des hommes. La très grande majorité des élèves est diplômée dans les domaines du droit et des sciences politiques (66%) et des sciences humaines (17%). Les 6% d’élèves bacheliers ont été recrutés par concours interne. La plupart d’entre eux étaient surveillants.

La proportion d’élèves recrutés par concours interne augmente significativement. Ils sont 32% à avoir intégré la formation selon ce mode de sélection.

3-3-3 Une majorité de juristes

Depuis la 8ème promotion de CIP, deux-tiers des élèves recrutés ont suivi des études de droit. Pour la CIP 12, 61% ont suivi des études de droit et 91% ont déjà eu une expérience professionnelle. S’agissant de la CIP 13, 63% ont suivi des études de droit, 14% des sciences sociales et 9% de l’économie et de la gestion. 73% ont déclaré avoir passé d’autres concours. Cette tendance se poursuit avec la CIP 14 où la très grande majorité des élèves est diplômée dans les domaines du droit et des sciences politiques (66%) et des sciences humaines (17%). La tendance s’infléchit légèrement avec la CIP 15 avec 50% relevant du domaine du droit et de la science politique et 20%, des sciences humaines et sociales.

On compte également, dans des proportions très inférieures, des élèves issus des filières « commerce, gestion » (8%), « sciences, mathématiques, informatique » (4%), « secrétariat » (4%) ou encore « enseignement » (3%) dans cette promotion plus hétéroclite.

3-3-4 Une forte volatilité des promotions à 10 ans

Entre 1995 et 2006, on constate 103 radiations des cadres dont 23% vers l’Éducation Nationale, 22% vers la Protection Judiciaire de la Jeunesse, 20% vers la Fonction Publique Territoriale ou un autre Ministère en qualité de rédacteur, secrétaire ou attaché, 8% vers les IRA, 6% vers l’ENM ou l’École des Greffes, 8% vers la Police ou les Douanes.

Les CPIP sont donc rarement radiés pour exercer leur métier de personnel socio-éducatif au sein d’une autre fonction publique ou une association.
Parmi les mouvements de mobilité professionnelle des personnels des promotions entre 1995 et 1999 et ce jusqu’au 1er janvier 2006, on constate que 14% des personnels sont partis dont 1/3 pour passer des concours de Directeurs de Service, 19% sont à temps partiels et 7,5% sont partis provisoirement. Depuis la promotion 2001, la proportion des départs avant trois ans oscille entre 4% et 10%.

Si ce rythme se maintient, on pourrait atteindre au bout de 10 ans un taux de départ de 20% alors que les générations de 1990-1994 avaient un taux de 5% en moyenne et de 12% pour les promotions 1995-2000 [Direction de l’Administration Pénitentiaire, Bureau RH3, 2007, p6]. Parmi les 172 départs volontaires observés entre 1995 et 2007, on dénombre 56 démissions et 116 radiations des cadres d’emploi des personnels d’insertion et de probation. Sur les fonctions exercées, connues pour 97 personnes, près d’un quart occupent les fonctions d’attachés d’administration, 17% sont devenus Directeurs au sein de la Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, 18% occupent des fonctions de professeurs ou de Conseillers principaux d’Éducation. Seuls 7% occupent des fonctions de travailleurs sociaux.

21 Informations consultables sur au http://www.enap.justice.fr/eleves/index.php

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