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2.3.3-Une exploration vers l’inconnu ?

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Lorsque nous avons pensé l’internaute comme un explorateur, une interrogation a immédiatement jailli. L’internaute est il conscient de ce qu’il recherche ? Nous avons soumis une dizaine d’individus à un entretien d’observation. Cers derniers n’auraient probablement pas eu l’occasion de visionner ce(s) webdoc(s) mais ils se sont prêtés au jeu. Dès lors qu’ils sont entrés dans le web-documentaire, ils ont essayé de comprendre, de saisir la logique et de s’orienter. Mais vers quel but ? Nous avons choisi deux web-documentaires historiques dont le sujet, tabou, risquait d’être méconnu. Les connaissances des individus observés sur ce sujet étaient soit vagues soit inexistantes. Un documentaire est pour Murielle « Quelque chose qui m’apprend quelque chose sur quelque chose. »(111) Puis elle affirme qu’elle n’est pas grande consommatrice mais qu’elle regarde si jamais elle « tombe dessus ». Avec le web-documentaire historique, les internautes ne peuvent plus être dans cette position. Il s’agit d’une pratique qui n’a plus de sens avec ce nouveau genre médiatique.

La posture exploratoire est nécessaire. Et ici que pointe la difficulté majeure. Dans un documentaire, le spectateur n’a pas besoin de chercher quelque chose. Le web-documentaire propose à l’internaute de trouver quelque chose sans pourtant savoir ce qu’il cherche. Est il alors dans l’inconnu ? Du point de vue technique, le dispositif lui offre des repères, des explications, etc.

Mais du point de vue cognitif, rien n’est acquis, rien n’est simple pour l’internaute. C’est pour cela que les personnes interrogées se sentent parfois perdues et ont besoin de trouver des éléments de contextualisation historique. Alice a très rapidement passé les témoignages pour aller chercher ce contenu de nature historique. Peu d’individus naviguent dans l’inconnu. Certains n’accordent pas d’importance à ce contexte et se laissent guidés. Il s’agit alors d’une exploration confiée au dispositif même.

La figure de l’explorateur est donc extrêmement complexe et implique des pratiques médiatiques diverses. Le webdoc historique façonne l’internaute selon des modèles différents de ceux de la télévision. Placés dans une posture inédite, les internautes s’engagent dans des pratiques qui entrent en rupture avec les pratiques traditionnelles du documentaire.

L’hypothèse selon laquelle le web-documentaire nous incite à repenser les pratiques médiatiques est en quelque sorte confirmée par la démonstration de la précédente partie. Le web-documentaire historique modifiant la situation d’énonciation traditionnelle du documentaire engage les individus dans des postures particulières et nouvelles. Par ailleurs, le support même du webdoc, à savoir l’écran, impacte fortement les pratiques. Désormais, nous nous demandons si ces pratiques inédites provoquent un bouleversement dans l’approche du savoir historique et de son apprentissage. Nous avons répété à plusieurs reprises que l’opérativité sociale des médias et en l’occurrence du webdocumentaire constitue le point de mire de notre travail. L’ultime partie sera l’occasion de mesurer
les conséquences de telles pratiques médiatiques sur le rapport au savoir historique.

dans cette position. Il s’agit d’une pratique qui n’a plus de sens avec ce nouveau genre médiatique. La posture exploratoire est nécessaire. Et ici que pointe la difficulté majeure. Dans un documentaire, le spectateur n’a pas besoin de chercher quelque chose. Le web-documentaire propose à l’internaute de trouver quelque chose sans pourtant savoir ce qu’il cherche. Est il alors dans l’inconnu ? Du point de vue technique, le dispositif lui offre des repères, des explications, etc.

Mais du point de vue cognitif, rien n’est acquis, rien n’est simple pour l’internaute. C’est pour cela que les personnes interrogées se sentent parfois perdues et ont besoin de trouver des éléments de contextualisation historique. Alice a très rapidement passé les témoignages pour aller chercher ce contenu de nature historique. Peu d’individus naviguent dans l’inconnu. Certains n’accordent pas d’importance à ce contexte et se laissent guidés. Il s’agit alors d’une exploration confiée au dispositif même.

La figure de l’explorateur est donc extrêmement complexe et implique des pratiques médiatiques diverses. Le webdoc historique façonne l’internaute selon des modèles différents de ceux de la télévision. Placés dans une posture inédite, les internautes s’engagent dans des pratiques qui entrent en rupture avec les pratiques traditionnelles du documentaire.

L’hypothèse selon laquelle le web-documentaire nous incite à repenser les pratiques médiatiques est en quelque sorte confirmée par la démonstration de la précédente partie. Le web-documentaire historique modifiant la situation d’énonciation traditionnelle du documentaire engage les individus dans des postures particulières et nouvelles. Par ailleurs, le support même du webdoc, à savoir l’écran, impacte fortement les pratiques. Désormais, nous nous demandons si ces pratiques inédites provoquent un bouleversement dans l’approche du savoir historique et de son apprentissage. Nous avons répété à plusieurs reprises que l’opérativité sociale des médias et en l’occurrence du webdocumentaire constitue le point de mire de notre travail. L’ultime partie sera l’occasion de mesurer les conséquences de telles pratiques médiatiques sur le rapport au savoir historique.

111 Annexe 21

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