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2.2.Le coût de l’intermédiation en faveur des personnes à faible revenu

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Il s’agit essentiellement des coûts liés à la minimisation des risques de défaillance, aux charges d’exploitation et enfin aux coûts des ressources.

2.2.1. Coûts de la gestion des risques

S’il est vrai que toute relation de crédit se caractérise par une incertitude, celle-ci est d’autant plus forte dans une communauté des pauvres ne disposant pas de garanties telles qu’exigées par les institutions financières. A cette incertitude croissante, sont associés des coûts de gestion énormes.

Evoluant dans un marché avec imperfections (Stiglitz 1997, Arkelof 2001), les ISFD ne peuvent pas élucider toute l’information sur leurs clients, elles essayent juste de minimiser le risque de défaillance (BERGUIGA op cit).

En amont, elles commencent par optimiser la recherche des informations sur l’emprunteur. De telles recherches entraîneraient un coût démesuré pour les prêteurs au vu de faibles montants de prêts demandés (DEBREY V., 2005). Ensuite, elles adoptent des stratégies innovantes telles que la collecte rapprochée des remboursements, la constitution des groupes solidaires, la formation des clients à la gestion d’entreprise, l’accompagnement des clients, etc. Ainsi, en rapportant le montant des crédits aux frais de gestion, le coût relatif apparait élevé. (BERGUIGA, 2007).

En aval, pendant la période post contractuelle, les ISFD sont obligées de constituer des provisions en vue de gérer le défaut de crédit dans une certaine mesure.

2.2.2. Charges d’exploitation

L’octroi de crédit de faible montant nécessite, comme tout crédit, des analyses approfondies en vue d’atténuer le risque de non remboursement. Eu égard au montant faible à octroyer, l’offre des services financiers aux personnes à faible revenu nécessite des coûts relatifs(15) importants (NIYONGABO E op cit ; Fernando, 2006 cité par NIZAR LAARIF 2011).

De plus, les erreurs les plus typiques et les plus lourdes se trouvent souvent dans la politique de recrutement et de gestion du personnel où certaines ISFD accroissent le nombre d’agents salariés au fur et à mesure de l’augmentation des clients et de la création d’antennes régionales, sans avoir préalablement évalué la rentabilité à court et moyen terme de leurs opérations (Lelart, 2006 cité par BERGUIGA op cit). A côté de ses charges s’ajoutent les amortissements de matériels, les frais de loyer, etc.

15 Par coût relatif, il s’agit d’une comparaison entre le montant du crédit et le coût engagé.

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