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1)c. Un souffle nouveau sur le cinéma d’animation des années 1990

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C’est durant les années 1990 que l’animation cinématographique venant du Japon se fait connaître internationalement, et suscite l’intérêt non plus des seuls amateurs, mais de plus larges publics.

L’évolution progressive vers une plus grande production cinématographique se fait dès les années 80, avec la réalisation de films tels que Le Château de Cagliostro, Nausicaä de la vallée du vent, réalisés respectivement en 1979 et 1984, par Hayao Miyazaki, mais encore Le Tombeau des lucioles, réalisé en 1988 par Isao Takahata.

Le succès étant au rendez-vous, d’autres réalisateurs suivent le mouvement, et l’animation cinématographique retrouve un second souffle, après la parenthèse télévisée des années 1979-1980.

Akira, film réalisé en 1987 par Katsuhiro Otomo, est inspiré d’un manga à succès du même nom, publié en 1982. Akira, film futuriste au scénario de science-fiction complexe et au graphisme soigné, redonne définitivement ses lettres de noblesse à l’ « anime », œuvre d’animation japonaise.(119)

Les années 1990 marquent l’apogée de la reconnaissance internationale des productions cinématographiques. L’ouverture de nombreux festivals destinés au cinéma d’animation japonais en sont une preuve, tels que le Festival international du film d’animation d’Annecy, ou le festival Cinémanga à l’UGC Cité des Halles à Paris.(120)

En 1995, le film Ghost in the shell de Mamoru Oshii sort dans les salles de cinéma japonaises. Le film participe à créer une nouvelle image de l’animation japonaise, loin des séries animées du petit-déjeuner des enfants : adapté d’un manga de Masamune Shirow, l’histoire met en scène un monde de science-fiction violent, destiné à un public adulte, dans un monde menacé par l’informatique et les technologies.

Enfin, nous pouvons également citer l’exemple du film Perfect Blue, réalisé en 1997 par Satoshi Kon, qui rencontre également un franc succès au Japon et en Occident. Ce film continue l’ascension des films d’animation japonais vers des scénarios plus complexes, plus adultes, un graphisme travaillé et de haute qualité technique ; Perfect Blue met en scène une jeune chanteuse face à la gloire, sombrant peu à peu dans la schizophrénie ; le scénario exploite ainsi des thèmes plus psychologiques, profonds, adressés à un public plus mature.

119 Patten Fred, A capsule history of Anime, paru en 1996 in Animation World network, page consultée le 14 février 2011
120 Bellefonds Francis Histoire de l’anime, paru en janvier 2000, page consultée le 11 février 2011,

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