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1)b. Les séries télévisées

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Les années 1970 et 1980 ont été l’époque du règne de la série d’animation japonaise, diffusée en Europe également, mais pas aux Etats-Unis, qui ferme à l’époque son marché à l’exportation de dessins animés japonais (112). La promotion commerciale est indispensable : les chaînes de télévision vendent une plage horaire aux agences publicitaires ; celles-ci cherchent alors des sponsors parmi les fabricants de jouets, de friandises, et autres. Les épisodes à réaliser sont alors confiés à un studio sur la base des éléments nécessaires à sa promotion commerciale.

Le marché de la cassette vidéo contribue à la prolifération de séries animées et longs-métrages ; une grosse partie esst alors sous-traitée par des studios souvent situés en Corée. Les revues de presse spécialisées voient le jour : Animage, Animac, Animedia, etc.

Cette ère de l’industrialisation de masse du dessin animé a commencé avec Osamu Tezuka et Astro Boy dans les années 1960. Tezuka a en réalité appliqué les principes de production des grosses sociétés américaines, telles que Hanna Barbera : le principe est d’améliorer la vitesse de production en réduisant le nombre d’images par secondes à 5 au lieu de 15. Le résultat est alors d’améliorer la rentabilité, mais cela se fait au détriment de la qualité des productions. Comme l’écrit Giannalberto Bendazzi sur ce sujet, dans son ouvrage Cartoons, le cinéma d’animation de 1892 à 1992 : « Tous les studios vont adopter ces principes et la compétition à la plus grande productivité (au détriment de la qualité) devient la norme » (113).

La haute rentabilité, les grosses productions deviennent donc la norme, et le succès est au rendez-vous. Le plus gros producteur de séries télévisées de l’époque est la Toei.(114) Suivant l’exemple d’Osamu Tezuka et son studio Mushi, le studio d’animation de la Toei commence la production de dessins animés inspirés des mangas à succès de l’époque dès les années 1960.(115)

Parmi les plus grosses productions de la Toei, connues à l’échelle internationale, citons quelques exemples de séries diffusées sur les chaînes de télévision japonaises (116):

-Calimero, réalisé par Yugo Serikawa, 47 épisodes diffusés sur les chaînes japonaises du 15 octobre 1974 au 30 septembre 1975.

-Candy-Candy, de la scénariste Kyoko Mizuki et la dessinatrice Yumiko Igarashi, série diffusée sur les chaînes télévisées japonaises entre le 1er octobre 1976 et le 2 février 1979, en 115 épisodes.

– Capitaine Flam, série réalisée par Tomoharu Katsumata, 52 épisodes diffusés sur les chaînes télévisées japonaises de 1977 à 1978.

-Albator, réalisé par Rintarô, série diffusée sur les chaînes télévisées japonaises entre le 14 mars 1978 et le 13 février 1979.

D’autres studios, tels que la Moshi ou la TMS, sont également auteurs de séries à succès. La TMS diffuse, entre autres, la série Lupin III, créée en 1971, diffusée jusqu’en 1972, puis sont diffusés de nouveaux épisodes entre 1977 et 1980. La série raconte les aventures de l’arrière petit-fils d’Arsène Lupin ; à la mise en scène, travaillent Isao Takahata et Hayao Miyazaki.(117)

Citons encore les séries Goldorak, Princesse Sissi, L’île au trésor, Rémi sans famille, Sherlock Holmes, Conan le fils du futur ou encore Tom Sawyer, emblématiques de cette ère de production massive du dessin animé, et de la domination des chaînes internationales par les studios japonais.

A la fin des années 1970, le regain d’intérêt pour le long-métrage cinématographique permet d’adapter de nombreuses séries pour le cinéma, propulsant certains réalisateurs issus du gros studio de la Toei dans cette voie: c’est le cas, entre autres, d’Hayao Miyazaki. Mais la véritable reconnaissance de l’animation japonaise en tant qu’œuvre cinématographique doit se faire à la fin des années 1980.(118)

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112 Ibid, p.580
113 Bellefonds Francis, Histoire de l’anime, paru en janvier 2000, page consultée le 11 février 2011,
114 Bendazzi G. Cartoons, le cinéma d’animation de 1892 à 1992, Mayenne, éd. Liana Lévi, 1991, p.275
115 Jetblack, Historique : les séries télévisées Tôei Animation, paru en décembre 2008, page consultée le 14 février 2011,
116 ibid
117 Jetblack, Historique : TMS et Madhouse, la qualité avant tout, paru en février 2009, page consultée le 14 février 2011
118 Bellefonds Francis Histoire de l’anime, paru en janvier 2000, page consultée le 11 février 2011,

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