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1.4. Les caractéristiques du comportement grégaire sur les marchés financiers

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Le mimétisme se pose quand les investisseurs décident d’imiter les décisions d’autrui
ou d’observer les mouvements sur le marché plutôt que de suivre leurs propres croyances
et informations.
Lorsqu’il s’agit du comportement grégaire nous devons distinguer deux horizons : le
long terme et le court terme. Dans une perspective de long terme, les comportements
grégaires contribuent à expliquer l’apparition et le développement des bulles spéculatives
(Lux (1995)). Dans une perspective de court terme, les comportements grégaires
contribuent à expliquer pourquoi un changement de sentiment du marché peut entrainer
des modifications soudaines du portefeuille, amplifier les variations des prix d’actifs
financiers et créer ainsi des distorsions de prix et une volatilité supérieure à la normale
(Nofsinger et Sias (1999)).

Un corps de recherche à été émergé en indiquant qu’une variété d’acteurs du marché
depuis les investisseurs institutionnels (Nofsinger et Sias (1999) et Wermers (1999)), aux
investisseurs des marchés étrangers (Choe et al. (1999) et Chang et al. (2000)), et les
analystes financiers (Graham (1999), Hong et al. (2000) et Clement et Tse (2005))),
s’engagent dans des comportements grégaires.
Il existe de nombreuses études empiriques qui détectent l’imitation (ou le
comportement grégaire) dans différents contextes, suggérant qu’il s’agit d’un phénomène
commun et très répandu sur les marchés financiers :
Christie et Huang (1995) ont utilisé la méthodologie CSSD (Cross-Sectional Standard
Deviation) pour tester le comportement grégaire sur le marché américain et n’ont trouvé
aucune preuve du mimétisme,

Chang et al. (2000) ont analysé le comportement des participants dans différents
marchés boursiers internationaux (Etats-Unis, Hong Kong, Corée du Sud, Taïwan et le
Japon) entre (1963-1997), spécifiquement leur tendance à exhiber le comportement
grégaire. Leurs résultats n’ont indiqué aucune preuve du mimétisme de la part des
participants aux marchés des États-Unis et de Hong Kong, par contre ils ont relevé une
évidence partielle du mimétisme au Japon, et ils ont documenté une preuve significative
du mimétisme dans les marchés émergents, notamment la Corée du Sud et Taïwan,
Hwang et Salmon (2004) ont utilisé les rendements journaliers des actions du
premier Janvier 1993 au 30 Novembre 2002 pour examiner le comportement grégaire
dans le marché boursier américain et celui de la Corée de Sud. Leur période d’étude
comprend la crise asiatique de 1997, la crise russe de 1998, le marché haussier jusqu’au
début 2000 ainsi que le récent marché baissier. Ils ont appliqué une nouvelle approche
pour détecter le mimétisme basée sur la dispersion en coupe transversale du facteur de
sensibilité et ils ont trouvé que le comportement grégaire vis à vis du marché montre des
mouvements significatifs et une indépendance persistante. Ils ont aboutit à deux
constatations importantes :

? il existe une évidence du mimétisme vis-à-vis du portefeuille de marché qu’il
soit haussier ou baissier.
? contrairement à la croyance populaire, la crise asiatique et en particulier la
crise russe réduit le comportement grégaire.

Gleason, Mathur et Peterson (2004) ont employé les méthodes CSSD et CSAD
(Cross-Sectional Absoulte Deviation) en utilisant des données intra-journalières pour
examiner si les investisseurs optent pour le comportement grégaire durant les périodes de
mouvements extrêmes des marchés ayant recours au secteur ETF «Exchange Traded
Funds », leurs constations n’ont relevé aucune évidence du mimétisme,
Weiner et Green (2004) ont utilisé à la fois des méthodologies paramétriques et non
paramétriques et ils ont trouvé peu de preuves du mimétisme dans l’huile de chauffage et
dans le pétrole brut à terme,
Une autre étude menée par Demirer et Kutan (2006) qui ont employé la méthode CH
pour examiner le comportement grégaire sur le marché d’action chinois en utilisant des
données journalières des rendements d’actions de 1999 à 2002 pour 375 actions chinoises,
cependant, ils n’ont relevé aucune évidence du mimétisme,
Une étude plus récente à été menée par Demirer, Gubo et Kutan (2007), Ces derniers
ont examiné la présence du mimétisme parmi les marchés boursiers internationaux dans
six lieux géographiques. Ils ont utilisé différentes méthodologies proposées par Christie et
Huang (1995) et Chang et al. (2000) et ont testé par la suite si les rendements se
comportent conformément à ce qu’il a été prédit par le modèle CAPM (Capital Asset
Pricing Model) au cours des périodes de stress sur le marché. Ils ont appliqué les deux
méthodes à un certain nombre de marchés boursiers en Afrique, Asie, Europe occidentale,
Europe centrale et orientale, en Amérique latine et au Moyen-Orient. Leurs résultats n’ont
indiqué aucune preuve du mimétisme dans toutes les régions géographiques à l’exception
des marchés boursiers en Asie et au Moyen-Orient.

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