Gagne de la cryptomonnaie GRATUITE en 5 clics et aide institut numérique à propager la connaissance universitaire >> CLIQUEZ ICI <<

1.1.2. DEUXIEME RAYON

Non classé

Il est spécialisé dans les domaines suivants : l’hémoculture et la parasitologie des selles et l’ECB des pus.

TECHNIQUE DE L’HEMOCULTURE

L’hémoculture est un examen sanguin essentiel en maladie infectieuse. Il consiste en un prélèvement de
sang veineux, qui est ensuite mis en culture afin d’y rechercher des germes. Il est effectué si possible avant la
mise en route d’une antibiothérapie. On réalise en général 3 prélèvements différents, à quelques heures
d’intervalle, effectués si possible au moment d’un pic d’hyperthermie ou d’hypothermie ou lors de frissons
qui signent une décharge bactériémique.

L’hémoculture consiste donc à mettre en culture un échantillon de sang, afin d’identifier un ou plusieurs
germes. La présence de germes signe une bactériémie.

Une bactériémie accompagnée d’un syndrome infectieux est une septicémie, dont la forme la plus grave
est le choc septique. L’hémoculture permet également de réaliser un antibiogramme sur le germe retrouvé, et
oriente ainsi le médecin dans le choix du traitement antibiotique.

Le prélèvement de sang veineux se fait le plus souvent dans la veine située au pli du coude. Ce
prélèvement doit être fait dans des conditions d’asepsie rigoureuses, au risque de fausser l’examen en
contaminant le sang avec des germes parasites.

Le sang prélevé est introduit puis ensemencé dans des flacons spéciaux. Deux types de flacons sont
ensemencés, un flacon aérobie et un flacon anaérobie (sans oxygène), permettant ainsi de détecter les germes
aérobies et anaérobies.

Ces flacons sont ensuite mis dans une étuve à 37°C. On utilise un automate pour vérifier régulièrement
leur aspect (recherche d’un trouble, de petites colonies sur le tapis de globules rouges au fond, etc.) et pour
contrôler l’absence ou la présence de germes.

En général, on “repique” également ces flacons, c’est à dire qu’on en ensemence quelques gouttes sur des
géloses nutritives riches, généralement 24 et /ou 48 h après le prélèvement. On garde les cultures en
moyenne une quinzaine de jours. Si on utilise un automate, les flacons sont testés toutes les quelques
minutes pour déceler des signes de présence bactérienne (acidification, diminution de l’oxygène…). En cas de
détection de bactéries une alerte est donnée pour que les flacons soient rapidement pris en charge par un
technicien.

Résultats de la Technique

Résultat normal ou négatif

Les différentes hémocultures sont stériles lorsqu’aucun germe n’est retrouvé.
Une hémoculture négative ne veut pas forcement dire qu’il n’existe pas d’infection, mais cela indique qu’à
l’instant précis où le prélèvement a été pratiqué il n’y avait pas de germes
dans le sang ou alors que, le germe responsable de l’infection a des exigences de cultures très particulières et
qu’il ne pousse pas dans les milieux de cultures usuels.

Le résultat est alors faussement négatif. Il faut noter que seules les bactéries et les champignons
poussent dans les hémocultures et qu’un virus ne peut pas être isolé avec cette technique.
Une antibiothérapie préalable au prélèvement peut également donner un résultat faussement négatif.

Résultat anormal ou positif

Les cultures ne sont pas stériles quand un germe est retrouvé. En cas de culture positive, il faut effectuer
des repiquages pour identifier précisément le germe en cause.

Une fois isolé, il faut alors tester la sensibilité de ce germe à une batterie de différents antibiotiques,
c’est ce que l’on appelle l’antibiogramme.

Généralement, on retrouve le germe seulement après quelques jours, mais parfois il pousse plus
lentement, soit parce que le patient a reçu des antibiotiques antérieurement au prélèvement, soit parce qu’il
s’agit de germes à croissance lente.

Devant des hémocultures positives, on se retrouve devant plusieurs cas de figures, toujours à interpréter
en fonction de la clinique :

Hémocultures positives avec un seul germe retrouvé : si c’est une bactérie pathogène spécifique, le
résultat n’est significatif que si l’on retrouve le germe sur un ou plusieurs flacons.
 Hémocultures positives avec un seul germe retrouvé : si c’est une bactérie pathogène opportuniste, le
résultat sera significatif si on le retrouve sur plusieurs flacons, mais on conclura à une contamination
probable si on ne le retrouve que sur un flacon.
 Hémocultures positives avec isolement de plusieurs germes : terrain débilité (déficit immunitaire,
cirrhose …), foyer infectieux digestif ou cutané, contamination lors du prélèvement à cause d’une
mauvaise technique (très fréquent).

Intérêt de l’examen

L’hémoculture permet de poser un diagnostic de septicémie, d’identifier le(s) germe(s)
responsable(s) et de réaliser un antibiogramme (voir ce terme) pour orienter le médecin dans la
prescription d’un traitement antibiotique efficace.

Page suivante : 1.1.3. TROISIEME RAYON

Retour au menu : Analyses médicales aux services du CHU de SBA et à la polyclinique de SIDI Djillali